Le collectif Enseignant.e.s Pour La Planète signe la tribune « Nous sommes les Soulèvements de la Terre » et envoie tout son soutien aux personnes blessées et marquées par les affrontements de la manifestation de Sainte Soline du 25 mars. 

La réaction du gouvernement est de nouveau révélatrice d’une gestion brutale, court-termiste et hors sol de la crise climatique. Loin de remettre en question le modèle dominant actuel et d’enclencher un vrai changement de société, il s’enfonce dans ses contradictions, soulignant la nécessité d’agir mais persistant dans une logique d’accaparement des communs au profit d’une agriculture qui a pourtant montré ses limites en terme d’émissions de gaz à effet de serre, d’érosion de biodiversité et de dégradation des sols. Ce même modèle agricole, qui maintient des territoires en position de forte vulnérabilité quant à leur capacité à subvenir aux besoins de leur population face aux multiples enjeux auxquels nous faisons face. 

Nous déplorons par ailleurs la criminalisation des manifestant.e.s et personnes apportant leur soutien aux Soulèvements de la Terre qui détourne d’un vrai débat de fond, scientifiquement argumenté et qui pourrait ouvrir à la possibilité de construire collectivement une autre façon de faire monde.

Pour autant et malgré les effets d’annonce, rien ni personne ne pourra dissoudre ni une conscience de l’état du monde, ni un élan vital à aspirer et à construire plus vivant, plus juste, plus résilient. Ces évènements récents illustrent une fois de plus l’urgente nécessité d’informer et de former, de fournir les clefs pour contribuer à la construction d’une souveraineté alimentaire au niveau territorial et plus largement, à un monde réellement équitable et durable.