Sociétés et environnements, des équilibres fragiles (histoire-géo, 2ndes générales)

Vous trouverez ici le lien vers les différentes activités proposées ci-dessous

Le 23 septembre 2019, l’activiste suédoise Greta Thunberg a prononcé un discours à l’ONU qui reproche aux adultes et aux dirigeants du monde entier leur inaction face au réchauffement climatique. La France, et quatre autres pays, font l’objet d’une plainte pour violation des droits des enfants.

Quelles sont les menaces qui pèsent sur les générations du XXI° siècle ? Comment s’y préparer ?

I. Les sociétés face aux risques écologiques

            A) Surconsommation et épuisement des ressources : l’exemple du pétrole

Petit tour d’horizon de tous nos usages du pétrole depuis qu’on s’est levés le matin : matières plastiques, vêtements synthétiques, trajet jusqu’au lycée, chauffage de la maison et de l’eau de notre douche, etc, etc…

Chaque jour, plus de100 millions de barils de pétrole sont consommés dans le monde. Un seul baril de pétrole représente 12 années de travail humain. C’est grâce aux énergies fossiles que nous sommes si riches : chaque français possède l’équivalent de 500 esclaves énergétiques.

Activité : Fin du pétrole, vers un suicide collectif ? (Changer le monde en 2 heures)

Fin du pétrole, vers un suicide collectif ? (Changer le monde en 2 heures)

Mais le pic pétrolier, toutes techniques d’extraction confondues, devrait arriver vers 2025. Et la deuxième partie des réserves sera beaucoup plus difficile, si ce n’est impossible à extraire (sables bitumineux, offshore profond…). Au début du XX° siècle, pour un baril de pétrole utilisé, on en obtenait 100. Aujourd’hui, on n’en obtient plus que 12…

Le problème majeur est qu’à l’heure actuelle, on ignore par quelle énergie on va pouvoir remplacer tout ce pétrole. Nous nous précipitons vers l’inconnu sans savoir si l’on sera en mesure de s’adapter.

Mais, peut-on se permettre de continuer à consommer tout ce pétrole ?

            B) Le dérèglement climatique

Conférence Climax Aurélien Barrau : Harceler le politique face aux catastrophes

Minutage : de 0 à 2.45 puis de 5.56 à 10.15

=> discussion : le réchauffement c’est des centaines de millions de personnes qui vont perdre leur lieu de vie ou devoir le quitter, des catastrophes en série (cf Bahamas avec le cyclone Dorian), des guerres, des famines… bel et bien au XXI° siècle et pas dans 300 ans…

Le changement climatique provoque :

  • de la désertification dans les espaces déjà arides
  • une baisse des rendements agricoles (sécheresses, ou au contraire inondations, saisons de plus en plus perturbées)
  • des catastrophes climatiques de plus en plus violentes et récurrentes (cyclones, inondations, orages de grêles…)
  • des migrations colossales (300 millions à 1 milliard de réfugiés entre aujourd’hui et 2050)

En 2015 la COP21 a permis d’aboutir à l’accord de Paris : limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C en 2100. Le problème est que cet accord n’est pas contraignant, et aucun des pays signataires ne le respectent. La première décision de D. Trump en tant que Président américain a été de sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris. En 2018, les climatologues estimaient nos chances de rester sous les 1,5°C en 2100 à 5%.

Les populations les plus exposées aux conséquences du changement climatique sont aussi les plus pauvres (Afrique subsaharienne, Bangladesh…). A l’inverse, ce sont les populations riches, en Europe et aux Etats-Unis, qui sont responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Certains climatologues parlent « d’apartheid climatique. »

L’effort doit d’abord porter sur les grosses entreprises, qui sont les principales pollueuses à l’échelle mondiale. Néanmoins, les individus peuvent diminuer fortement leur empreinte carbone grâce à trois choix personnels :

  • Arrêter de prendre l’avion (1AR long courrier = autant que toutes les activités d’un Français pendant une année).
  • Diminuer significativement sa consommation de viande
  • Diminuer significativement ses trajets en voiture

Vidéo pour se détendre : L’élevage intensif (feat Vérino) – La Barbe

          C) Les possibles conséquences de notre inaction

Le réchauffement climatique, aditionné à l’épuisement des ressources et à l’effondrement de la biodiversité, dans le cadre d’une croissance démographique extrêmement rapide, amènent nos sociétés vers un avenir insoutenable.

«  La grande accélération » : notre consommation de toutes les ressources planétaires augmente de manière exponentielle. Or le stock de ressources est limité, et le moment où les ressources vont manquer, dans une planète très peuplée, risque de se traduire par une crise homanitaire.

La Terre, comme tous les éco-systèmes, a une « capacité de charge ». Le problème est que nous avons dépassé cette capacité depuis longtemps (les années 1970). Pendant que l’on épuise les ressources planétaires, les écosystèmes s’épuisent, et leur capacité à supporter les pollutions et la pression humaine peut s’effondrer de manière brutale.

Aujourd’hui, l’humanité consomme chaque année l’équivalent des ressources de 1,7 Terre. Si tous les humains vivaient comme des Français, on aurait besoin de trois planètes.

Cela signifie que nous consommons trois fois trop de tout, et que nous polluons trois fois trop.

II. Des écosystèmes sacrifiés au nom du profit économique

            A) L’Arctique

Depuis la fin du XX° siècle, le réchauffement du climat mondial a des conséquences dévastatrices sur les régions arctiques. La banquise d’été diminue d’année en année, de même que les glaciers continentaux. Les habitats des humains et des espèces animales commencent à disparaître. Les Inuits font partie des premiers réfugiés climatiques.

Pour certains pays et certaines entreprises, ce désastre environnemental est une opportunité : les Etats riverains de l’Océan glacial arctique (Russie, Etats-Unis, Canada, Norvège et Danemark) se disputent les espaces désormais libres de glace. Leur objectif est d’étendre leurs ZEE (zones économiques exclusives) pour exploiter des gisements d’hydrocarbure ou de minerais.

Vidéo : Pétrole bitumineux de l’Alaska – une catastrophe

L’ouverture de nouvelles voies navigables (passage du Nord-Est et passage du Nord-Ouest) est aussi une source de revenus, qui provoque des tensions entre les pays voulant s’approprier ces passages maritimes.

Au milieu de ce pillage, les peuples autochtones voient leur mode de vie disparaître, et leurs ressources accaparées par de grandes compagnies pétrolières ou minières. C’est tout un mode de vie, une culture, et des paysages qui disparaissent dans l’indifférence internationale.

ALASKA – Les esquimaux de Shishmaref victimes du réchauffement climatique

            B) L’Amazonie

Activité : une forêt déforestée pour du bifteck (Soja et Bolsonaro)

  1. Soja, la déforestation dans nos assiettes

2. Jair Bolsonaro est-il une menace pour l’Amazonie ?

III. Les projets miniers en Guyane française, ou le sacrifice de la forêt amazonienne

Activité : « Le dernier combat des capitaines de Guyane » un film de Erwan Le Guillermic et David Morvan

Intro à 1 mn 42 : présentation de l’espace et des enjeux

11 mn 00 à 13 mn : manifestation + discours d’un opposant à la Montagne d’or

19 mn 00 à 24 mn 50 : Le dilemme des chefs coutumiers

26 mn 10 à 28 mn 10 : L’orpaillage illégal et la destruction de la forêt amazonienne

34 mn 10 à 36 mn 00 : Les sentiments de Christophe sur le respect de la forêt

44 mn 45 à 51 mn 20 : Histoire de la lutte et de l’identité amérindiennes + réunion à l’hotel de ville

Epilogue

Conclusion : l’Etat français a suspendu le projet « Montagne d’or », poussé par les multiples contestations des peuples autochtones et des écologistes.

Malgré cela, 5000 hectares de concessions minières ont été octroyées par l’Etat en juillet 2019, sur d’autres espaces de forêt appartenant à la Guyane française. La lutte des autochtones pour préserver leur territoire est donc loin d’être terminée.

Conclusion générale