Projet Eco-Sportif

Interdisciplinaire, inter-niveaux, inter-établissements
Proposé par le collectif « Profs Eco-sportifs » avec le soutien d’EPLP
Après les Marches pour le Climat… La Course contre la Montre !
En septembre 2019 le secrétaire des Nations Unies, Antonio Guterres, affirmait au monde entier « que le réchauffement climatique (était) le problème le plus important auquel l’humanité (était) confrontée ». Quelques mois auparavant, les conclusions du GIEC confirmaient une nouvelle fois l’urgence absolue de réagir face aux crises écologiques et climatiques. Les cris d’alarmes scientifiques et citoyens s’enchaînent depuis, pour que chaque individu, entreprise, gouvernement et institution prenne ses responsabilités et agisse car l’Humanité toute entière et le Vivant dans son ensemble est menacé et sera durablement impacté. L’Éducation Nationale ne peut se permettre de faire exception. Pourtant trois cents cinquante experts ont pointé du doigt dans une lettre publiée par Mediapart en décembre 2018 sa timidité : « Le temps consacré à l’enseignement en relation avec les deux enjeux vitaux à l’échelle planétaire, l’effondrement de la biodiversité et le changement climatique, apparaît très insuffisant au collège comme au lycée ». C’est au tour de Valérie Masson-Delmotte et Laurence Tubiana dans Le Mondede recommander de faire « de la lutte contre le changement climatique une priorité de l’Education Nationale ».
OBJECTIF
Le collectif « Profs Eco-Sportifs » s’est fondé dans le but de mener des actions de sensibiliser aux crises écologiques par le sport. Il réunit des professeurs d’EPS principalement, mais pas seulement. D’autres disciplines sont représentées. « La Course contre la montre » est son premier projet.
L’objectif de ce projet « Après les Marches pour le Climat… La course contre la montre » est d’importer au cœur de la vie d’un établissement ou d’un regroupement d’établissements, des écoles maternelles aux lycées, le thème vital et urgentissime des crises écologiques et climatiques : comment les définir ? quels sont leurs enjeux et leurs conséquences pour l’humanité et le reste des vivants ? comment agir à l’échelle locale tout en pensant global ? qui interpeller ?
LA SEMAINE D’ACTIONS : Du 4 au 8 novembre 2019
Nous répondrons à cet objectif en organisant une semaine d’action éco-sportive qui deviendra une fenêtre de discussions, de réflexions et d’actions en faveur de la protection de la nature et du climat.
Cette semaine visera à porter un cahier de d’exigences écologique et climatique (rédigés en classe par nos élèves), aux grands dirigeants du monde qui seront réunis au Chili à partir du 11 Novembre 2019 lors de l’ouverture de la prochaine conférence pour le climat ; la COP25.
Dans l’esprit, ce cahier d’exigences devrait avant tout constituer une sorte d’injonction pour les grands de ce monde à répondre de leur inaction. Ce sera donc l’occasion d’aborder les enjeux des crises écologiques et climatiques en dépassant les simples éco-gestesafin de construire une réflexion plus systémique et critique.
Et parce que la meilleure énergie est celle que l’on n’extrait pas, ils porteront ce cahier de doléances, à pieds !
Lors de cette semaine de Course contre la montre, les élèves (ainsi que toute la communauté éducative désireuse de participer), seront invités à parcourir symboliquement et en courant la distance qui sépare Paris (d’où s’envoleront les représentants français) de Santiago de Chile (capitale du Chili) :
Soit 11649 km
Dans ce même temps, le cahier d’exigences écologique et climatique devra être composé en classe (et pas forcément par les mêmes élèves!)
Chaque collègue ayant participé avec une ou plusieurs classes à ce projet, enverra alors au collectif organisateur :
- Un bilan des kilomètres parcourus dans leur établissement sur la semaine.
- (et/ou) le cahier d’exigences écologiques et climatiques rédigé en classe.
lacoursecontrelamontrecop25@gmail.com
Pour le samedi 9 Novembre au plus tard
Le collectif Eco-sportif se chargera alors de faire un bilan et de transférer ces productions aux personnes représentants la France lors de la COP25.
ET CONCRETEMENT ?
Lors de cette semaine du 4 Novembre, chaque enseignant d’EPS pourra faire courir ses élèves au nom de ce projet dans le but de capitaliser un maximum de kilomètres courus. Ceux-ci seront mutualisés avec les autres établissements faisant la même chose.
L’enseignant décidera, en fonction de son contexte d’enseignement et de ses classes de la distance fixée. Il pourra aussi, à chaque cours renouveler ceci, avec toutes ses classes s’il le désire.
Ce projet peut donc être organisé à l’échelle entière d’un établissement ou plus locale d’un prof pour une classe…
Les autres membres de la communauté éducative (collègues, parents, administratifs etc) désireux de participer au projet pourront courir en dehors de leur temps de travail à partir du moment où ils pourront justifier des km parcourus (relevés de leur montre GPS). Ils communiqueront cette distance à un professeur d’EPS.
La même logique est transposable pour la rédaction du cahier d’exigences. A l’échelle d’une classe ou celle d’un établissement, tout collègue, de n’importe quelle discipline et n’importe quel niveau (de la maternelle au supérieur) pourra, lors de cette semaine de « la course contre la montre », travailler autour de problématiques écologiques et climatiques locales ou plus globales, pour aboutir à la rédaction de ce cahier d’exigences (sachant que rien ne l’empêche, en amont, d’avoir préparer cette semaine).
Pour rappel, ce cahier d’exigences constitue avant tout une sorte d’injonction pour les grands de ce monde à répondre de leur inaction. C’est le moment de les placer face à leur incohérence et responsabilité car les éco-gestes individuels, s’ils sont à saluer, sont loin d’être suffisants. L’Humanité ne pourra contenir le réchauffement climatique à 1,5°, ou stopper la 6ème extinction des espèces, sans la collaboration des gouvernements, financiers et entrepreneurs.
Ce cahier peut aussi être traduit en langue étrangère.
QUELQUES PISTES POUR VOUS AIDER…
Comment rédiger un cahier d’exigences ?
La rédaction de ce cahier devra faire l’objet d’un travail en classe avec les professeurs désireux de s’impliquer dans ce projet. Toutes les matières sont convoquées ! Aux enseignants motivés de voir quel type de travail ils peuvent mener avec une ou plusieurs classes. A chaque équipe, ou enseignant, de s’organiser comme il/elle le souhaite : un seul cahier pour tout l’établissement ? Un par classe ? Un par matière ? Un par matière et classe ? Organisation d’une exposition dans l’établissement ? etc
Toutefois nous proposons ici une piste d’organisation collective et pédagogique tournée autour d’Un jeu de rôles : Chaque élève (ou classe) prendra le rôle d’une région ou écosystème fragiles, d’un pays pour lequel les crises écologiques et climatiques auront ou ont déjà un impact caractéristique, d’animaux ou groupes d’animaux en voie de disparition.
Exemples de pistes :
- Les animaux
Les espèces dites « parapluie » sont des espèces « dont le domaine vital est assez large pour que sa protection assure celle des autres espèces appartenant à la même communauté » (Ramade, 2002) La protection d’une espèce parapluie, permet la protection de ses proies, des plantes dont se nourrissent ces proies, des prédateurs… bref, de la chaîne alimentaire ! De plus ils bénéficient souvent d’un charisme, d’un intérêt médiatique porteur.
Exemples : tigre, panda géant, ours, aigle royal, loutre, hérisson, fourmis scarabées, chouette tachetée, cerf noble, papillon, taupin violacé, tortue de mers, ours blanc, grands singes.
Les espèces dites « clé de
voûte » : sont des espèces dont la
présence est indispensable à l’existence même d’un écosystème, non pas par son
effectif mais par l’action qu’elle exerce sur les comportements et/ou effectifs
des autres espèces qui composent le système.
L’activité et l’abondance des espèces clés de voûte déterminent l’intégrité de
la communauté, sa persistance et sa stabilité. La disparition des espèces de
voûte entraine des extinctions en cascade et des changements fonctionnels
majeurs. Il n’y a pas de lien direct entre le rôle d’espèce clé de voûte et la
biomasse ou l’abondance de cette espèce.
Exemples : loup, castor, abeille, vers de terre, coraux, chien de prairie.
- Les Pays
– Porto Rico : les tempêtes meurtrières ont déjà ravagées cette petite île. Les habitants, natifs de l’île, s’organisent grâce à quelques associations qui portent depuis longtemps déjà une économie de la résilience. Ils résistent aussi à l’envahissement de leur territoire par des spéculateurs des monnaies virtuelles qui ont commencé à prendre possession de l’île par l’entremise d’opérateurs immobiliers américains. Pour enrichir la connaissance de l’île et les problématiques en jeux, le livre de Naomie Klein « le choc des utopies ». Un livre dont l’on peut facilement extraire quelques passages pour sensibiliser les lycéen.ne.e.
– L’Australie : des sécheresses catastrophiques.
En anglais ou en français, des articles, des reportages pour en parler
Un article du courrier australien : https://www.lecourrieraustralien.com/environnement-cest-ce-qui-arrivera-a-laustralie-si-nous-nagissons-pas/
Un reportage d’Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/087355-002-A/va-voir-ailleurs-en-australie-28-minutes/
– Le Vietnam : des sécheresses, des inondations, la disparition d’une partie du territoire, la salinisation de l’eau dans le Delta du Mekong…
Un dossier très complet sur Arte : https://www.arte.tv/sites/story/reportage/changement-climatique/
– Le Groënland et les Inuits : les répercussions de la fonte des glaciers sur la vie des Inuits et leurs importances dans la montée générale des océans.
Un court reportage qui explique les conséquences de la fonte des glaceshttps://www.arte.tv/fr/videos/083682-000-A/les-inuits-a-l-heure-du-changement-climatique/
Un film qui explique Suivant une approche assez neutre, le réalisateur Zacharias Kunuk et le chercheur et producteur Ian Mauro donnent la parole aux inuits les plus âgés de leur communauté. Ceux-ci racontent les changements survenus de leur vivant, leur interprétation, et comment leur mode de vie a du s’adapter :https://www.youtube.com/watch?v=fZ1swQROvv8
– Les Atolls : des îles bientôt recouvertes par l’océan : Déjà en 2005, les attols du Pacifique ou de l’Océan Indien élevés quelques mètres au-dessus de la mer ressentaient les effets de la montée des océans. On dit de ces habitants qu’ils seront sans aucun doute les premiers humains « réfugiés climatiques » :https://www.ina.fr/video/2767504001030
C. Les écosystèmes
-L’Amazonie : Le poumon de la Terre suffoque
https://www.youtube.com/watch?v=Iynq4jZz1x0 (c’est pas sorcier)
– Les Océans et leurs montées inexorables : A cause du réchauffement climatique, les océans se dilatent, gonflent, montent, grignotant les terres habitables et salinisant les terres cultivables, désormais stériles.Quelques explications simples sur ce phénomène et leurs conséquences : https://education.francetv.fr/matiere/actualite/premiere/video/montee-des-eaux-des-consequences-devastatrices
http://www.effervesciences.com/evenement-catastrophe-quand-leau-montera.html
– L’avancée des déserts : Un « raz de marée minéral ». Avec des conséquences dramatiques pour les peuples vivant dans ces régions sèches. https://www.ina.fr/video/S680781_001
– Les récifs coralliens : les plus grands cimetières planétaires ! Ecosystème clef dans la vie marine, les récifs coralliens subissent un tel stress dû au réchauffement et l’acidification océanique que près de 80% des coraux dans le monde sont en danger
https://www.youtube.com/watch?v=ThosnJL1sho (c’est pas sorcier)
– L’atmosphère : Notre bouclier fissuré
https://www.reseau-canope.fr/lesfondamentaux/video/latmosphere-terrestre-et-la-couche-dozone.html
– L’Humus : Le rebondissement de la Vie…
https://www.youtube.com/watch?v=QioWHYGCX70 (c’est pas sorcier)
Quels partenariats solliciter ?
- Votre Mairie et/ou la Communauté de Commune si vous courrez en dehors de votre établissement ou installations sportives traditionnelles
- La Police Municipale et Pompier pour éventuellement sécuriser le trajet
- Les écoles primaires, maternelles, les autres établissements du secondaire de votre ville ou réseau.
- Le Conseil Vie Lycéenne ou Conseil Vie Collégienne : pour participer à la rédaction du cahier d’exigences aux dirigeants de la COP25 !
- Les associations de Parents-d’élèves
- Le collectif des Enseignants Pour La Planète (EPLP)
- La Presse Locale : pour couvrir l’événement