Ce qu’il nous reste (et qu’ils n’auront pas)

Le résultat du vote de dimanche est une cruelle déception. 

Son inadéquation totale avec les enjeux écologiques et sociaux de notre temps le rend terriblement violent à recevoir pour celles et ceux qui œuvrent à faire prendre conscience au grand public de l’imminence des vrais dangers. 

Ce que nous vivons, c’est un profond échec de nos médias, de notre système éducatif, de la vulgarisation des données scientifiques. Depuis dimanche et, en réalité, depuis des décennies. 

Il était déjà compliqué dans nos classes d’enseigner le climat, la crise de la biodiversité, l’épuisement des ressources, l’explosion des inégalités. Malaisé de communiquer les chiffres et les échéances à une génération qui doit assumer tout sans être responsable de rien. Inconfortable de trouver les mots pour le faire et dans ces mots, de tout faire pour ne pas étouffer ce qui demeure la condition de l’action et de l’engagement : l’espoir. 

Depuis dimanche, la difficulté s’est encore accrue. 

Mais nous refusons de céder.

La fantastique Jane Goodall, qui a tant fait pour la nature et les grands singes, a écrit : « l’espoir ne nie pas le mal, il y répond ».

Alors oui, il va en falloir de l’espoir, entre un candidat qui n’a rien fait vis-à-vis du dérèglement climatique pendant 5 ans, et une autre dont le programme nous semble écocidaire en plus que d’être réactionnaire, raciste et injuste. Parmi leurs nombreux points communs : une détestation féroce des enseignant.e.s et de tout le service public, un mépris total pour la justice sociale et climatique.

Mais nous y voyons une raison de plus de tout tenter pour faire avancer les choses, soutenir la jeunesse et préparer un monde habitable pour nos enfants. Rien ne sera fait au niveau national pour nous y aider, soit. Reste le local, nos salles de classe, nos salles des profs, nos quartiers, nos rues pour s’emparer de ces questions  et se tenir droit face à l’enjeu, aux côtés de nos élèves. 

Continuons de faire ce qui nous semble juste.

Ils n’auront pas notre espoir.

Courage.

Le collectif Enseignant.e.s Pour la Planète 

2 commentaires

  1. Bonsoir Nous ressentons la même tristesse et partageons les mêmes analyses. Et nous conservons notre esprit combattif inlassable pour continuer malgré les obstacles et cette situation complètement désastreuse.

    J’apprécie tout particulièrement votre citation :  » > > La fantastique Jane Goodall, qui a tant fait pour la nature et les grands singes, a écrit : »l’espoir ne nie pas le mal, il y répond ». > Bien cordialement Et à bientôt Nadine Lanneau pour Education bien commun >

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  2. Bonjour

    J’ai adhéré à Enseignant.e.s pour la planète au début de l’aventure. Puis, la vie et le confinement ont mis de la distance. Je suis néanmoins toujours active localement à titre personnel et en tant qu’enseignante (1er degré).

    Je fais également partie du tout récent collectif de « marche pour le climat – grésivaudan » (appui pour l’organisation).

    PUIS-JE PORTER L’ADHÉSION DE ELP À CE COLLECTIF?

    Nous envisageons des marches et actions récurrentes avec en parallèle l’organisation de fresque du climat (je suis également fresqueuse).

    Les deux dernières actions étaient la marche du climat du 12 mars sur Crolles et la marche pour le futur du 9 avril sur Pontcharra.

    Dans l’attente,

    Sincèrement

    Véronique

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