Nous avons découvert en octobre 2020 que les copies des E3C (épreuves de contrôle continu du Baccalauréat) seraient corrigées en ligne et avons considéré qu’il était important de faire réfléchir nos autorités à l’absurdité et à la dangerosité de cette pratique sur les plans environnemental comme sanitaire.

Dans un premier temps, des motions ont été proposées dans divers CA de lycées fin novembre et début décembre. Pour vérifier nos intuitions sur cette pratique, nous avons contacté le think tank The Shift Project qui nous a fermement soutenu dans notre analyse et notre démarche. EPLP a ensuite déposé une pétition en ligne sur son site, puis sur celui de Change.org, qui a recueilli près de 2500 signatures et qui a été envoyée aux ministres de l’Education et de la Transition Ecologique (sans recevoir de réponse de leur part). Le député B. Lachaud a adressé une question écrite très argumentée au ministre (qui n’a jamais reçu de réponse non plus).

Sous la pression, nous avons fini par corriger ces copies en ligne mais notre combat n’était pas perdu : le 31 juillet sortait un Bulletin Officiel de l’Education Nationale revoyant plusieurs aspects du nouveau Bac et qui ne mentionnait plus la correction numérique mais proposait simplement que les copies du contrôle continu, une fois corrigées soient scannées ou photocopiées pour que les élèves et l’administration en aient chacun une version.

Un rebondissement a eu lieu à l’automne lorsqu’un nouveau BOEN a fait état de corrections en ligne pour les copies des épreuves de spécialité de Terminale. Renseignements pris, le problème n’est plus le même : ces épreuves étant nationales et non plus internes aux établissements, l’envoi de copies numérisées semble être une alternative acceptable à leur transfert par la route et aux déplacements de centaines d’enseignants.